13.10.09

La crise économique argentine continue

Le 20 août 2009, aujourd'hui, ce sont des jeunes qui lancent des pierres à une préfecture. Tous les jours, vraiment, tous les jours, il y a des manifestations en Argentine. On se croirait en France.


Le gouvernement Fernandez-Kirschner est peut-être moins corrompu que les gouvernements antérieurs, mais il cache aussi quelques scandales dont, dernièrement, la sortie dans les journaux du patrimoine personnel de la Présidente marionnette et de son mari dirige-tout qui a exagérément crû au cours des dernières années.


Malgré cela, rien ne pourrait être aussi pire que la décennie de Carlos Menem, de 1989 à 1999, qui a "vendu" le pays: les industries nationales pour trois fois rien jusqu'à une partie de la Patagonie. Maintenant que son règne s'est terminé, les mœurs argentines veulent que prononcer son nom porte malheur et la femme qui entend ou dit son nom devrait se toucher le sein gauche pour éviter le mauvais sort et l'homme, le testicule gauche.


Les deux mandats de Menem seraient donc la cause indirecte de la crise économique qui a frappé l'Argentine en 2001 et 2002. Buenos Aires qui était aussi chère que Miami(le peso était à la parité avec le dollar), s'est vue envahir notamment par les Latinos Américains ravis de profiter de cette magnifique ville latino-européenne en raison de son peso dévalué.


Pourquoi cette crise? D'abord, le gouvernement dépensait sans avoir de fonds dans les coffres (serait-ce que tout avait été volé?); ensuite, les Argentins qui déposaient leurs économies à l'étranger (surtout en Uruguay) en raison de leur méfiance envers les banques nationales, ce sont vus imposer une loi leur interdisant de placer leur argent à l'étranger; en plus d'une grande spéculation et d'une population souhaitant retirer simultanément ses placements des banques. Plusieurs de ces placements faits en dollar ne pouvaient alors n'être que retirés en peso, mais la parité n'y était plus, ce qui a causé la ruine de plusieurs par une perte importante de leurs épargnes.


Aujourd'hui encore, les conséquences de la crise économique sont palpables: dévaluation continue du peso, inflation galopante, criminalité grimpante et taux de chômage à la hausse.

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