5.2.09

Abysse

Sensible, l'homme, ulcère
De l'orage qui gronde du malheur des terres
Pourfendant les vents qui n'en souffrent guère,
Du feu qui crépite de l'antre de lucifer.

Mais comment survivre d'une méchanceté si torride?
D'un torrent de sang et de larmes
Inondant ainsi son âme
Créant une abîme d'une douleur morbide?

Des lunes sont passées,
Perdu dans un trou noir, effrayé,
Tout espoir s'est envolé
Comme une gloire éphémère, il a perdu sa dignité

À tâton, d'une main désséchée
Il recherche la clarté
Il se sent seul, il est désespéré
Il ne croit plus en lui ni en son héritier

Pourtant, son fils le regarde sombrer
Il est avide de le sauver,
Mais le sable ensevelit son père
Satisfait ses efforts, point ne s'avère

Le fils lui tend la main
L'homme ne se débat point
Il lui tend une lierre
Point de mots ne prononce son père

Le fils alors se dresse de colère
La tristesse emplit ses yeux noirs
Noir, comme le désespoir
L'enfant égaré aurait-il perdu son père?

Il tourne le dos rageusement
En pensant, malheureusement
Que personne ne peut aider
Quelqu'un contre sa volonté

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