6.2.09

Las fallas de Valence :: du 16 au 19 mars

Valence est un mélange de jardins tranquilles et bien entretenus, d'embouteillages incessants, d'hommes d'affaire puissants, de plages de sable fin et de vie nocturne agitée. Valence n'est pas la plus belle ville d'Espagne, mais le touriste peut se laisser charmer par cet endroit charnière de toutes les influences historiques et culturelles de la Méditerranée. Un des meilleurs moments pour visiter Valence est la semaine des Fallas pour assister aux célèbres flambées des sculptures caricaturales en papier mâché. En 2009, la fête a lieu du 16 au 19 mars.


J'ai assisté le jour de la St-Joseph, le 19 mars, à cette fête mémorable qui est un des attraits touristiques les plus importants de l'Espagne au même rang que les corridas et le flamenco.


Plusieurs hypothèses existent pour expliquer l'origine des fallas. Son origine date du 7e siècle ap. J.-C. Au commencement, le mot falla ne représentait pas les sculptures de papier mâché, mais bien le feu qui les dissipait. Les paysans embrasaient des bûchers sur la côte de la ville pour informer les navigateurs que les pirates ne rôdaient plus et qu'ils étaient donc hors de danger. Plus tard, lorsque les pirates ont disparu, les paysans ont continué leurs traditions, mais par conviction religieuse, à l'heure des prières. Enfin, les fallas étaient embrasés pour fêter la venue des rois et les victoires guerrières. Il y a cependant une autre explication, païenne et plus répandue expliquée par le jour de la fête des fallas, le 19 mars, qui célèbre Saint-Joseph, patron des charpentiers, et de la venue de l'équinoxe de printemps. Les menuisiers et les charpentiers utilisaient un support en bois nommé parot pour suspendre leurs lampes à l'huile afin de les éclairer pendant les longues nuits hivernales. Ces parots devenus inutiles au printemps, les menuisiers et les charpentiers rassemblaient alors leurs parots pour les brûler. Ces parots ont plus tard pris la forme de marionnettes pour ensuite devenir les fameux ninots de cire et de papier mâché vers le 18e siècle. La fête, autrefois locale, a pris ensuite une ampleur nationale et internationale.


Depuis 1940, quatre ans après la fin de la guerre civile espagnole, une tradition s'est ajoutée à la fête: les filles et les femmes offrent à la patronne de Valence, la Virgen de los desemparados, des bouquets de fleurs qui sont déposés devant sa statut au mur de la basilique de Valence. Plus de quinze tonnes de fleurs forment un tapis de pétales devant la Vierge célébrée.


Bien que les fallas se déroulent en 2009 pendant quatre jours du 16 au 19 mars, la préparation de l'évènement et la construction des figures s'échelonnent sur une année et demande la participation de centaines d'artisans, de peintres, d'ouvriers et d'apprentis. En effet, la construction d'une seule oeuvre peut mobiliser une dizaine de personnes. Leur valeur peut atteindre 35 milles dollars canadiens et elles sont financées en grande partie par les loteries nationales et les différents quartiers de Valence. Lorsque la fête peut commencer, les fallas sont exposées dans la ville selon le rituel appelé planta. Cette installation nécessite des cordes, des grues et des échelles et est vérifiée de près par les concepteurs.


Pendant quatre jours, quelques 140 milles visiteurs admirent les oeuvres de papier mâché fantastiques et caricatures de l'année écoulée à Valence et en Espagne. Aucun aspect de la vie publique n'échappe aux moqueries des fallas. La journée commence par le réveil des despertadas, les "réveilleuses", qui sillonnent la ville et frappent cymbales et tambours. Le jour de Saint-Joseph, le 19 mars, à midi, les mascletas, une flambée de pétards éclatent près de la mairie. À minuit, presque tous les ninots sont mis à feu simultanément, ce qui est appelé le rituel de la crema. En fait, depuis 1935, un des 400 ninots est sauvé des flammes et conservé au Musée Fallero.


Les fallas est une fête traditionnelle, mais elle représente aussi une Espagne moderne et originale. Inspirés par la politique nationale et internationale, les Espagnols n'ont jamais manqué de thèmes à transformer en figures de papier mâché.

1 commentaire:

  1. Anonyme11.6.09

    Crampita Theriault excelente blog, te felicito mucho, y ojalá algún día exista una sección en español. Éxitos!! Att. NQH

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